La déchéance de nationalité !

Réaction impulsive après un Drame d’ampleur pour, une nouvelle fois, laisser croire, à une majorité de concitoyens, que l’on fait quelque chose.

Avant le sombre treize novembre deux mil quinze, il y avait déjà eu un certain sept janvier deux mil quinze et non le onze pour faire mimétisme à cet autre Drame monstrueux qu’ont supporté nos Amis Américains.

Cette réaction d’opportunité présente t’elle une certitude d’efficacité ? Avons nous la certitude, déchu de la nationalité Française, et expulsé de notre pays, qu’un individu frappé de cette mesure ne reviendra pas clandestinement sur le territoire national, juste pour se faire exploser ?

Si le concerné est d’origine Française, que devient-il ? A qui renvoyons nous la responsabilité de ne plus vouloir exercer, je n’ai pas dit “assumer” c’est trop facile, la nôtre ?

Et puis, l’intérêt de ces individus, ce n’est pas d’avoir ou non une nationalité, c’est de mourir en s’invoquant martyr qu’ils ne sont pas.

Ne serait ce pas le problème de la multi nationalité qu’il conviendrait d’analyser ? Légalement, combien de nationalité est-il possible d’acquérir notamment en se les “octroyant” par des suites de mariages et divorces ?

Quel qu’en soit le nombre, si les deux pays, dont une personne porte les nationalités entre en guerre, quelle Patrie ira-t’elle défendre ? Tous les siens seront ils du même “côté” ? Et si certains des enfants, peut être de parents différents à l’usage des divorces, ne supportent pas les diverses nationalités de l’un ou des deux parents, quel “camp” rejoindront ils ?

Dans les pays s’invoquant démocratiques est-il possible d’être bi, voire polygame ? Cela n’empêche pas d’avoir d’autres compagnon(s) voire de faire sa vie avec eux et pourquoi pas avec l’ensemble, cela existe même si certains peuvent en être choqués. Il faut aussi tenir compte de la réalité des faits. Pouvons-nous, dans un domaine plus privée et individuel se revendiquer simultanément, de deux religions tel le culte catholique et celui de l’Islam ou Protestant ou encore Judaïque ?

La poly-nationalité n’est peut être pas de si bonne facture que cela. Mais alors comment traiter les Obligations et les Droits des individus mariés et ayant des enfants avec un conjoint issu d’un autre Pays ?

Il est fortement probable que les Juristes aient des propositions permettant de satisfaire à un équilibre raisonnable mais les politiciens de tout rang n’ont probablement pas le courage d’affronter la réaction de ceux à qui ils détournent l’expression de leur voie.

En attendant, qu’une réelle réflexion de sagesse ne s’engage, et pas dans l’urgence, il est possible, toutefois, d’observer qu’il y a bien une nationalité initiale et de conférer à celle-ci une certaine priorité.

Cependant, oublions notre pré carré restreint, qui aveugle de plus en plus, et considérons que ce contexte concerne l’ensemble de notre planète. Ce serait peut être à l’O.N.U., dont il est possible de s’interroger sur son effectivité et le contrôle lui étant porté, d’introduire un tel débat et de tenter de lui donner une consécration universelle.

Mais, comme en bien d’autres domaines, pendant que le sujet provoque des réactions de toutes parts en notre Société, celle-ci ne se préoccupe plus du quotidien dans lequel il est ainsi possible de passer des mesures, plus ou moins avouables et peut être même éthiques, et ainsi de la flouer.

Rappelons nous de l’histoire, pas si éloignée que cela, si l’on observe celle de l’Humanité, où la déchéance de nationalité avait été appliquée.

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La simplicité n’est pas toujours gage d’efficacité et avant d’exposer des solutions radicales il conviendrait peut être de procéder par un exposé exhaustif des motifs avec l’instauration d’une étude d’impact permettant une aide à la décision efficace sur laquelle il ne sera pas nécessaire de revenir dans un délai de plus en plus restreint.

Jean-Luc CARTAULT

 

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