Category: Réflexions

Les conférences de l’AGREPI Ile-de-France.

L’AGREPI, association nationale régionalisée, regroupe ses membres issus des formations supérieures délivrées par le Centre National de Prévention et Protection (C.N.P.P.).

Sa section régionale, Ile-de-France, tient mensuellement des conférences[1] d’environ deux heures dont l’accès est ouvert à tout acteur exprimant un intérêt pour le sujet abordé.

Pour des acteurs compétents, et investis dans leur domaine, l’information ne justifie pas de telles rencontres. Ils maîtrisent également les modalités de recherche et d’obtention de l’information pertinente. La formation, quant à elle, ne peut se concevoir en dehors d’un certain formalisme, de rigueur, de préparation structurée et institutionnalisée puis de contrôle final.

L’objet de ces rencontres, tel que présenté par son Président, vise, en relativisant l’expression, « à mettre un coup de pied positif dans la fourmilière ». En effet, l’autosatisfaction ou congratulation corporatiste ne présente d’intérêt que pour les egos dont, généralement, leurs porteurs ne sont pas les plus performants en leur domaine.

Tout système, technique, théorique, pratique ou autre est construit par la réflexion, initiale et continue ou périodique, par l’expérience et ses analyses, avec normalement une volonté qualitative la plus élevée possible sous réserve de l’action des inévitables groupes de pression.

La mémorisation du labeur développé, pour satisfaire l’aboutissement atteint, selon les modalités susvisées, n’incite pas nécessairement à remettre en cause, intellectuellement, « l’ordre établi » et le fonctionnement satisfaisant qu’il permet.

Ne pouvant exploiter que les domaines que l’on maîtrise, pour exprimer d’éventuelles exemples de nécessités de remise en cause, celui retenu portera sur la conférence référencée ci-après. Si l’on respecte un mode d’approche de type « Penser global Agir local » empruntant à un raisonnement « de type syllogisme », technique pour l’occasion, associé au fond même du scientifisme qu’est la possible réfutation, il est de haute probabilité que la réflexion produite soit transposable, en tout ou partie, dans d’autres domaines.

Ainsi la présentation produite, le jeudi quinze février deux mil dix-huit, par le Commandant Didier REMY, du Service Départemental d’Incendie et de Secours de Charente et responsable du groupe « Prévention » de la Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers de France, sur les Commissions de Sécurité, dans le domaine de la prévention contre le danger d’incendie et les risques de sa survenue, présente un caractère d’exemple typique.

Le passé, y compris lorsqu’il donne, d’apparence, satisfaction est-il ou doit-il rester intangible ?

Ce passé est-il réellement connu en sa constitution et ses motivations ? Son oubli, voire son omission dans les formations actuelles, ne peut-il devenir source de considérations erronées voire même de projection d’évolution contreproductive pour ne pas dire possiblement dangereuse ?

La technocratie, administrative et normative, peut-elle restée intouchable selon les dérives constatables dont la prédiction d’incidents voire d’accidents avait été éventuellement exprimée mais non nécessairement transcrite de façon factuelle et surtout rendue accessible ?

Politiquement incorrecte la même question se pose envers le législateur qui inerte certaine mesure, telle celle des Détecteurs Autonomes Avertisseurs de Fumées, pendant plus de dix ans, pour des considérations pseudo économiques ou des risques d’impopularité notamment à l’approche des périodes institutionnelles.

Les acteurs, quels qu’ils soient, doivent ils respecter aveuglément les sacro-saints principes du « pas de vagues », du « c’est pas d’hier que l’on fait comme ça et il n’y a pas de problème », du « c’est pas notre problème », du « il y a des personnalités plus compétentes qui y ont surement pensé », du « faisons déjà notre charge pour le reste on verra après », etc., etc..

Dans l’ouvrage « La prévention Juridique du Préventionniste » il est porté « avant d’exprimer j’assume, en ses responsabilités, il est plus prudent de les avoir exercées ».

Si chacun, et tous, dans le ou les domaines de notre ou de nos compétences, nous ne laissons pas inerte cette « dispersion partielle de la fourmilière » mais en reprenons une partie pour l’exploiter et assurer des communications il est hautement probable qu’avec le temps, pas nécessairement indéterminé, puisse émerger des idées nouvelles dont l’argumentation, contrôlable et vérifiable, deviendra particulièrement difficile à contourner par les groupes de pression à objectif plus particulièrement mercantile.

D’un tel concept les réelles compétences devraient non pas à nouveau émerger mais retrouver leur notoriété fondée et le recours vers lequel on se tourne en lieu et place du sophisme d’apparat qu’exploitent sans vergogne les plus médiocres mais aujourd’hui considérés.

Avec le temps, la fourmilière dispersée va se reconstituer, c’est peut être aussi comme cela, par de petites actions récurrentes, au sein de petits mouvements associatifs, que se recomposera la « fourmilière de l’Intérêt Général » et de la prédominance de la « compétence durable ».

Jean-Luc CARTAULT

Lieutenant-colonel (e.r) de sapeur-pompier

Expert de Justice près la Cour d’Appel de Versailles

Titulaire du Master II « Droit de la Sécurité Civile et des risques »

Auteur de « La protection Juridique du préventionniste »

Président de l’Association « A-R-I ».

[1] Mises en place depuis deux ans par Michel GARCIN, architecte – urbaniste, vice-président de l’AGREPI et délégué de la région IDF, ces conférences traitent des sujets aussi variés que l’investigation post-incendie –  Méthodologie et raisonnement contre sophisme et rhétorique, la réalité augmenté, la détection incendie par analyse d’images, l’extinction automatique de la galerie des Fresques de la Gare de Lyon (brouillard d’eau et « sprinkleur »), les procédés d’extinction par réduction du taux d’oxygène,  la la prévention dans le BTP (Chantier du CEM-SONIC au HAVRE), la sécurité du site d’ORANGE, les risques opérationnels au Port de PARIS (HAROPA),  le plan de continuité d’activité, les risques professionnels, la sécurité du Tour de France cycliste, les panneaux solaires, la sécurité du musée d’Orsay, la détection sur les chantiers, le facteur humain, etc. .

 

Réaction impulsive après un Drame d’ampleur pour, une nouvelle fois, laisser croire, à une majorité de concitoyens, que l’on fait quelque chose.

Avant le sombre treize novembre deux mil quinze, il y avait déjà eu un certain sept janvier deux mil quinze et non le onze pour faire mimétisme à cet autre Drame monstrueux qu’ont supporté nos Amis Américains.

Cette réaction d’opportunité présente t’elle une certitude d’efficacité ? Avons nous la certitude, déchu de la nationalité Française, et expulsé de notre pays, qu’un individu frappé de cette mesure ne reviendra pas clandestinement sur le territoire national, juste pour se faire exploser ?

Si le concerné est d’origine Française, que devient-il ? A qui renvoyons nous la responsabilité de ne plus vouloir exercer, je n’ai pas dit “assumer” c’est trop facile, la nôtre ?

Et puis, l’intérêt de ces individus, ce n’est pas d’avoir ou non une nationalité, c’est de mourir en s’invoquant martyr qu’ils ne sont pas.

Ne serait ce pas le problème de la multi nationalité qu’il conviendrait d’analyser ? Légalement, combien de nationalité est-il possible d’acquérir notamment en se les “octroyant” par des suites de mariages et divorces ?

Quel qu’en soit le nombre, si les deux pays, dont une personne porte les nationalités entre en guerre, quelle Patrie ira-t’elle défendre ? Tous les siens seront ils du même “côté” ? Et si certains des enfants, peut être de parents différents à l’usage des divorces, ne supportent pas les diverses nationalités de l’un ou des deux parents, quel “camp” rejoindront ils ?

Dans les pays s’invoquant démocratiques est-il possible d’être bi, voire polygame ? Cela n’empêche pas d’avoir d’autres compagnon(s) voire de faire sa vie avec eux et pourquoi pas avec l’ensemble, cela existe même si certains peuvent en être choqués. Il faut aussi tenir compte de la réalité des faits. Pouvons-nous, dans un domaine plus privée et individuel se revendiquer simultanément, de deux religions tel le culte catholique et celui de l’Islam ou Protestant ou encore Judaïque ?

La poly-nationalité n’est peut être pas de si bonne facture que cela. Mais alors comment traiter les Obligations et les Droits des individus mariés et ayant des enfants avec un conjoint issu d’un autre Pays ?

Il est fortement probable que les Juristes aient des propositions permettant de satisfaire à un équilibre raisonnable mais les politiciens de tout rang n’ont probablement pas le courage d’affronter la réaction de ceux à qui ils détournent l’expression de leur voie.

En attendant, qu’une réelle réflexion de sagesse ne s’engage, et pas dans l’urgence, il est possible, toutefois, d’observer qu’il y a bien une nationalité initiale et de conférer à celle-ci une certaine priorité.

Cependant, oublions notre pré carré restreint, qui aveugle de plus en plus, et considérons que ce contexte concerne l’ensemble de notre planète. Ce serait peut être à l’O.N.U., dont il est possible de s’interroger sur son effectivité et le contrôle lui étant porté, d’introduire un tel débat et de tenter de lui donner une consécration universelle.

Mais, comme en bien d’autres domaines, pendant que le sujet provoque des réactions de toutes parts en notre Société, celle-ci ne se préoccupe plus du quotidien dans lequel il est ainsi possible de passer des mesures, plus ou moins avouables et peut être même éthiques, et ainsi de la flouer.

Rappelons nous de l’histoire, pas si éloignée que cela, si l’on observe celle de l’Humanité, où la déchéance de nationalité avait été appliquée.

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La simplicité n’est pas toujours gage d’efficacité et avant d’exposer des solutions radicales il conviendrait peut être de procéder par un exposé exhaustif des motifs avec l’instauration d’une étude d’impact permettant une aide à la décision efficace sur laquelle il ne sera pas nécessaire de revenir dans un délai de plus en plus restreint.

Jean-Luc CARTAULT